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Bilatérales - le nouveau colonialisme européen
La conclusion des bilatérales bis entre la Suisse et l'UE a eu lieu mercredi 19 mai à Bruxelles. Les médias suisses nous bourrent actuellement le crâne en prétendant nous «informer» sur le contenu de ces accords et sur l’ «amélioration» des relations entre la Suisse et l’UE - une amélioration que nous avons bien ressenti lors des pressions
de Bruxelles et de Berlin il y a deux mois (Le Messager romand N° 5).
Après le refus du peuple suisse à l’adhésion à l’espace économique européen en décembre 1992, la politique a choisi engendrer la voie bilatérale. Cette politique, dans son principe, n’est contestée par personne.

Le discours politique sur les accords bilatéraux bis

La grande majorité des politiciens veut nous faire croire qu’un refus des accords signés le mercredi 19 mai à Bruxelles revient au refus de la politique du «bilatéralisme». Cette polémique vise à étouffer les personnes critiques à ces accords en sous-entendant que de ne pas signer ces accords forcera la Suisse à adhérer à l’UE. Quel chantage!
La question fondamentale n’est pas «faut-il signer des accords bilatéraux ou non?» - la question que doit se poser la politique est «faut-il signer ces accords?» Le citoyen a le droit de s’opposer à ces accords, si leur contenu ne lui convient pas - n’oublions pas, nous vivons (encore) dans un état
démocratique. Le refus des accords bilatéraux II n’est pas un refus au principe de la voie bilatérale, c’est un refus d’un accord précis.
Seuls deux pays en Europe ont une position de force face à l’UE - la Suisse et la Norvège. Par le fait qu’ils ne sont pas membres de cette organisation supranationale ils peuvent négocier à forces égales. La Suisse n’a rien à craindre. L’UE est dépendante de la Suisse comme la Suisse l’est de l’UE. La collaboration internationale fonctionne tout en garantissant la souveraineté à notre pays, c’est ce que les diplomates et conseillers fédéraux n’ont pas encore remarqué...

Les désavantages des bilatérales bis -perte de souveraineté dans les questions de sécurité

Les accords de Schengen veulent créer un «espace de sécurité européen» - en vérité on voit déjà actuellement qu’il s’agit d’un espace d’insécurité, les états - au moindre problème - referment leur frontières. L’attentat de Madrid démontre que Schengen ne garantit pas de sécurité - la France à même fermée ses frontières (à l’encontre des accords de Schengen) après avoir pris connaissance de menaces terroristes venant.
Mais le point crucial n’est pas dans la pratique sur le terrain - la collaboration avec les organes de sécurité étrangers à des avantages - le problème crucial est d’une dimension politique. La Suisse, si elle accepte les accords bilatéraux ne peut même pas prendre part aux décisions sur la sécurité européenne, même qu’elle en serait concernée
directement. La Suisse assumerait les conséquences des décisions des chefs d’Etats étrangers. Inadmissible!

Perte de souveraineté dans la politique de migration

Un autre accord compris dans le paquet des bilatérales II est celui de Dublin. Il concerne la politique européenne de migration. Nous renvoyons le lecteur à l’article respectif («La grande utopie») pour ce qui en est de la pratique.
Retenons ceci: comme avec Schengen, Dublin sape la souveraineté de la Suisse. Les décisions sont pris ailleurs. La même question se pose: voulons-nous assumer les décisions des autres, sans pouvoir ouvrir la bouche? En effet, Les accords de Schengen et de Dublin ressemblent à des accords coloniaux.

Des lois étrangères

Le principe des accords bilatéraux II est l’adoption - sans discussion
- de lois étrangères. des lois qui respectent - plus ou moins - les besoins des états membres de l’UE seront imposés à la Suisse. Le parlement et la population suisse perdront leur influence sur la politique. Berne devra suivre Bruxelles. Quel peuple veut se soumettre volontairement aux décisions étrangères?

Perte du droit du port de l’arme

en Suisse, on en voit de toute les couleurs... L’Armée veut déjà interdire le port d’armes aux citoyens (voire l’article «opération
échec XXI») - pour s’aligner sur Bruxelles. Ainsi, le DDPS est le premier département fédéral à engendrer des mesures visant à Suivre les voeux des bureaucrates de Bruxelles. L’Armée ne veut plus préserver la souveraineté et la liberté de l’état comme le demande la constitution. En effet, Schengen réglemente le droit du port d’arme. Avec les accords Schengen, les Suisses n’auront plus la possibilité de garder l’arme militaire (Fass 90) après leur service. Schengen désarme la suisse -
comme dans le temps des colonies.

Plus de contrôles efficaces aux frontières


En 2003, le corps des gardes-frontières à refoulé 100’000 personnes et en a transféré plus de 34’000 aux forces de l’ordre. depuis plusieurs
années, les succès des gardes-frontières vont en hausse. Schengen supprime ces contrôles. seul un contrôle mobile restera possible. Ces contrôles sont certes efficaces, mais ils sont aussi possibles dans la situation actuelle - en plus des contrôles aux frontières. Ici aussi, Schengen n’augmente pas la sécurité de la Suisse.

Affaiblissement du fédéralisme

La Suisse est un Etat fédéraliste. les cantons disposent de beaucoup de compétences. La sécurité intérieure est assurée par des corps de police cantonaux. L’avantage de ce système est que les forces de sécurité n’ont pas un territoire trop grand à sécuriser. Ce qui augmente la
sécurité des citoyens. Les accords de Schengen prévoient le contraire.
Tout un continent devrait être sécurisé sous les ordres de la bureaucratie toute-puissante de Bruxelles.
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